
“La différence entre un bon joueur et un grand joueur, c’est la régularité”
Alors c’est mieux, car s’il y a une période dans la saison où la première ligne d’Agen a besoin d'”Obélix” pour faire plier son homologue dans le chaos, lors des matchs de cet hiver où la lutte au front précède l’essentiel du jeu dans l’Agenaise , dont on peut voir le début face à Massy (24-12). “On est aussi arrivés en fin de premier match, a expliqué l’ancien Palois. Mais nous avons les ressources nécessaires pour être efficaces dans ce domaine de scrum. Ça fait quelques matchs comme Oyonnax, Carcassonne et Massy où on a été moins performants, c’est sûr, surtout quand on compare aux deux premiers blocs. »
“réveil téléphonique”
La victoire a été obtenue à la force du poignet contre Biarritz (15-18) ou Mont-de-Marsan (11-33) d’un mauvais tir qui perdure depuis la défaite à Soyaux-Angoulême (16-12), le grand l’un des SUA montrera que les matchs de rugby, notamment en Pro D2, se gagnent souvent d’avance. Et ça tombe bien, l’arrivée des chars biterrois en Armandie est l’occasion pour les attaquants bleu et blanc de remettre leur équipe sur les rails. L’opposition qui fait saliver Malik Hamadache. “C’est un match où l’enjeu est le plus élevé pour nous, devant, car on connaît la qualité de cette équipe de Béziers qui a vraiment un très gros groupe. C’est un grand défi pour nous. »
C’est tout l’intérêt du message adressé par le staff de l’Agent à ses agresseurs qui méritent un “coup de semonce” cette semaine “pour les remettre sur les rails”. “C’est aussi le rôle du manager de pouvoir inquiéter et faire en sorte que son équipe soit au maximum de concentration, notamment par rapport à l’arrivée de Béziers et aux attentes que nous avons pour ce match, en analysant les bons jalons. Alors, oui, c’est normal qu’il nous recadre à des moments où on manque de concentration ou de réussite sur certains lancements. »
Tête froide, cœur chaud
Mais attention à la tentation toujours facile d’incendier la zone de mêlée qui fait la force de l’AUS depuis le début de la saison. Car, comme le rappelle le coach offensif, Dave Ryan, la mêlée Agent ne passe pas “d’un groupe de Top 14 à une équipe non défendante” en un clin d’œil ou en raison d’absences dangereuses (Demotte, Farré, Desmaison…) . Non, le haut niveau ne souffre tout simplement pas des estimations, ce que l’entraîneur irlandais traduit ainsi : « La différence entre un bon joueur et un grand joueur, c’est la régularité. Chaque mêlée doit être au même niveau, vous ne pouvez pas faire une présentation à 8/10 et une autre à 4/10. C’est décevant. »